Né en 1920, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, nièce de Charles de Gaulle, entre dans la Résistance dès juin 1940. Elle multiplie les actions de renseignement et d’information, notamment au sein du réseau « Défense de la France ». Arrêtée le 20 juillet 1943, puis emprisonnée à Fresnes, elle est déportée au camp de Ravensbrück, en février 1944. Elle est alors placée en isolement au Bunker du camp, sur l'ordre d'Himmler, afin d'être gardée en vie et utilisée comme monnaie d’échange. Elle est libérée en avril 1945. Membre active, puis présidente de l’ADIR (Association des déportées et internées de la résistance), Geneviève de Gaulle-Anthonioz suit les procès des criminels nazis en Allemagne et témoigne, en 1987, sur la barbarie nazie lors du procès de Klaus Barbie. Elle participe ensuite à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF. En 1958, elle travaille au cabinet d'André Malraux. Proche du mouvement ATD Quart Monde, puis volontaire permanente, elle en est la présidente de 1964 à 2001.


Nommée, en 1988, membre du Conseil économique et social, Geneviève de Gaulle-Anthonioz se bat pendant dix ans pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté, votée seulement en 1998. Elle est décorée de la Médaille de la Résistance, de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Grand-croix de la Légion d'honneur. Geneviève de Gaulle-Anthonioz est décédée en 2002.

 En 1998, Geneviève de Gaulle-Anthonioz décide de raconter sa vie en camp de concentration dans La Traversée de la nuit (Seuil, 1998). En 2001, elle a publié Le Secret de l'espérance (Fayard / Editions Quart Monde, 2001).