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Deux siècles avant les événements de 1789, la Ligue constitue le phénomène révolutionnaire le plus radical et le plus ample qu'ait connu la France d'Ancien Régime: son programme ne prévoyait-il pas l'élection du roi, le choix des ministres et le vote des impôts par les états généraux, émanation de la nation? Vaille que vaille contenue jusqu'à l'assassinat de son principal chef, le duc de Guise, en décembre 1588, la colère de ceux qui refusaient de voir un jour un roi protestant sur le trône (le futur Henri IV) prit ensuite des proportions considérables.
A la guerre civile vint s'ajouter l'éclatement politique: en maintes régions, on vit surgir de véritables villes libres (Marseille, Lyon, Amiens, Morlaix, Saint-Malo et bien d'autres) pendant que Paris _ la " Jérusalem céleste " _, vivant dans l'attente messianique du royaume de Dieu, rejetait violemment l'autorité royale. Cette révolution eut ses factions, ses " journées ", son Thermidor. Il fallut tout le sens politique et l'énergie d'Henri IV pour en venir progressivement à bout et rétablir une vraie paix grâce à l'édit de Nantes en 1598.

Jean-Marie Constant, professeur d'histoire moderne et doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université du Maine, spécialiste de la noblesse, a publié Les Guise (1984), La Vie quotidienne de la noblesse française aux XVIe et XVIIe siècles (1985, rééd. 1994), Les Conjurateurs (1987) et La Société française aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (1994).