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Mes chers disparus

Yoram Kaniuk

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Alors qu'il se trouve dans une chambre d'hôtel, à Stockholm, le narrateur (Yoram Kaniuk) apprend le décès de sa mère, à Tel-Aviv. Seul, loin de tout ce qui lui est cher, il décide néanmoins de ne pas rentrer chez lui pour l'enterrement. Et c'est dans la solitude de cette ville nordique qu'il va vivre la semaine de shiva (les sept jours de deuil imposés par la religion juive à tous les proches d'un disparu) au cours de laquelle il va laisser ses souvenirs ressurgir...

Souvenirs d'une famille juive d'Israël, immigrée d'Allemagne dans les années vingt; souvenirs d'une mère aimée et haïe, insupportable et pathétique, dont la mort tire de la tombe Moshé, le père, un homme froid, intransigeant et digne. De Tel-Aviv aussi, la grande ville-mère, décrite en filigrane comme un amalgame de cultures, de coutumes, de façons de concevoir la foi religieuse ou de la nier. Ces souvenirs épars, évoqués sur le ton d'une ironie aigre et corrosive et avec une cruauté impitoyable, finissent par constituer un véritable témoignage de réalités israéliennes volontairement ignorées.

Règlement de compte lucide, ce tableau-confession _ brossé avec une grande sobriété, dans une écriture dense et violente _ a la force de la douleur.

Né en 1930 à Tel-Aviv, Yoram Kaniuk a participé à la guerre d'Indépendance de 1948. De 1951 à 1961, il a vécu à New York. Peintre, journaliste, il a commencé à publier des romans et des nouvelles en 1962. Ses oeuvres sont traduites dans quatorze langues. Il vit à Tel-Aviv. Déjà paru chez Fayard: Comme chiens et chats (1996).