C'est un document exceptionnel qui est ici livré au public et aux historiens. Totalement inédits à ce jour, les Carnets tenus de 1940 à 1945 par le pasteur Marc Boegner, l'une des plus hautes et des plus respectées autorités spirituelles du pays, apportent en effet des informations nouvelles et un témoignage de première main sur la France de la défaite et de Vichy.
Grâce à ses fonctions à la tête de la Fédération protestante de France et aux liens qu'elles impliquent avec les Eglises et communautés protestantes du monde entier, le pasteur dispose d'un accès direct aux plus hautes autorités de l'Etat: à de multiples reprises, il est reçu par Pétain, par Laval, par Darlan (qu'il a de surcroît connu autrefois à l'Ecole navale...), par Pucheu, bref par tous les hiérarques de Vichy auprès desquels il proteste inlassablement et énergiquement contre les mesures antisémites (il se solidarise publiquement avec le grand rabbin de France), contre les camps où l'on a interné les réfugiés politiques étrangers, contre la répression de plus en plus dure à laquelle se livre le régime, contre les facilités accordées à l'Axe en Tunisie et ailleurs.
Il recueille également une grande quantité de renseignements sur l'état d'esprit de la population. Il accumule, au cours de ses incessants déplacements pour rencontrer les protestants dispersés sur le territoire (et parmi eux les Alsaciens repliés), une foule de " petits faits vrais " qui dépeignent admirablement l'atmosphère de la France occupée.
Ecrits au jour le jour, à chaud et jamais retouchés, les Carnets sont présentés par le fils du pasteur, Philippe Boegner, grand journaliste récemment disparu.
Grâce à ses fonctions à la tête de la Fédération protestante de France et aux liens qu'elles impliquent avec les Eglises et communautés protestantes du monde entier, le pasteur dispose d'un accès direct aux plus hautes autorités de l'Etat: à de multiples reprises, il est reçu par Pétain, par Laval, par Darlan (qu'il a de surcroît connu autrefois à l'Ecole navale...), par Pucheu, bref par tous les hiérarques de Vichy auprès desquels il proteste inlassablement et énergiquement contre les mesures antisémites (il se solidarise publiquement avec le grand rabbin de France), contre les camps où l'on a interné les réfugiés politiques étrangers, contre la répression de plus en plus dure à laquelle se livre le régime, contre les facilités accordées à l'Axe en Tunisie et ailleurs.
Il recueille également une grande quantité de renseignements sur l'état d'esprit de la population. Il accumule, au cours de ses incessants déplacements pour rencontrer les protestants dispersés sur le territoire (et parmi eux les Alsaciens repliés), une foule de " petits faits vrais " qui dépeignent admirablement l'atmosphère de la France occupée.
Ecrits au jour le jour, à chaud et jamais retouchés, les Carnets sont présentés par le fils du pasteur, Philippe Boegner, grand journaliste récemment disparu.