Les 50 poèmes en prose qui composent Le Spleen de Paris représentent un formidable pendant aux Fleurs du Mal. Le recueil marque cependant une rupture par sa forme – le « miracle » de la prose, qui permet au poète de révéler tout le sublime et le tragique de la vie en ville.
« Mon cher ami, je vous envoie un petit ouvrage dont on ne pourrait pas dire, sans injustice, qu’il n’a ni queue ni tête, puisque tout, au contraire, y est à la fois tête et queue. »
Le Spleen de Paris, œuvre majeure de Charles Baudelaire, se caractérise par une forme poétique alors singulière – la prose « ouverte sur l’infini » – mêlant les genres et les points de vue (flâneur, philosophe, rêveur, moraliste). Il s’y révèle tout le sublime et le tragique de la vie urbaine.