Le premier grand roman sur les cagoles. Une énergie qui mêle désir et violence, inextricablement.
Les écrivains ont souvent du mal à mourir clairement. C’est ce que l’on ressent en lisant l’excellent Je viens mourir chez toi, coécrit par Sophie Vanden Abeele-Marchal et Frédéric Rouvillois.
À travers le regard d’une adolescente qui quitte sa ville natale pour découvrir un nouvel univers à Cergy, l’autrice offre un portrait saisissant des inégalités et violences sexistes.
La mort de l'enseignement des langues anciennes n'émeut plus personne, même celles et ceux qui les aiment et se sont résignés. On est donc heureux d'apprendre qu'un triumvirat d'enseignants s'empare du sujet pour une dernière tentative de sauvetage.
Dans un essai exigeant et fouillé, Douce Dibondo analyse les origines et le poids de la charge raciale qui pèse sur les épaules des personnes racisées.
Ces confidences, et tant d’autres d'une rare finesse, Hélène Carrère d’Encausse les fait à Darius Rochebin, son compagnon de joutes intellectuelles, lequel ne lâche rien dans cette « conversation inachevée », relance, insiste, persiste. Un modèle d’entretien où les deux partenaires se mesurent à un haut et même niveau, un échange dont le lecteur sort un peu plus intelligent, la seule récompense qui vaille.
Dans un premier essai aussi brillant que foisonnant, l’écrivaine et podcasteuse afro-queer-féministe Douce Dibondo analyse en profondeur la charge raciale et le silence qui l’entoure.
Matthieu Arnold, spécialiste alsacien du protestantisme, consacre une ample biographie à Albert Schweitzer. Ce solide rend tangible l’extraordinaire puissance de travail du Nobel de la paix alsacien, 150 ans après sa naissance le 14 janvier 1875.
Mêlant l'iconoclastie décapante d'une Virginie Despentes à la verve électrique d'un Guillaume Dustan, la primo-romancière entre en beauté sur le ring de la littérature comme poésie de combat. Et, avec ce roman savamment punk, nous met KO.
Simple soldat à Valmy, bagnard à Brest, mouchard puis policier de Napoléon et de Louis XVIII, il a inspiré Balzac, Hugo, Dumas. Un ouvrage démêle le faux du vrai dans ce destin hors norme.
La lecture de ce livre est étonnamment réjouissante, parfois surprenante, tant les auteurs nous montrent comment la mort "nourrit la vie, la pensée, la création artistique, et que, comme l'affirmait Malraux, elle peut être surmontée par le génie et la beauté."
Qu'est-ce qui pousse ces femmes à s'enticher d'assassins d'enfants, de braqueurs ou de tueurs en série ? À travers les témoignages de Sandrine, Élisabeth, Sofia, Marie…qui jalonnent son enquête, Valérie Benaïm nous éclaire sur leurs motivations et leurs personnalités et, au-delà, interroge l'essence du désir féminin.
Navarre raconte avec malice et talent le destin de Jean-Claude Navarre, un président centriste mou, élu faute de mieux « comme tous les présidents de la République aujourd’hui», biberonné à l’utopie du vivre-ensemble et qui entend sauver la République en fondant une religion d’État à mi-chemin entre l’athéisme et la start-up nation.
"La politologue livre une analyse percutante et fouillée du phénomène woke, une mine indispensable pour mieux comprendre la crise existentielle que traverse la gauche."
On retrouve dans son écriture ce qui fait le sel de ses chroniques sur France lnter : des métaphores ubuesques, des digressions savoureuses et un oeil acerbe sur toutes les absurdités de l'actualité.