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1er janvier 2000 : épuisé, transi, les mains écorchées par les rochers, un garçon de quinze ans franchit l'Himalaya ; son nom : Orgyen Trinley Dorjé. Son titre : le dix-septième Gyalwa Karmapa. Né en 1985 dans une famille nomade du Kham, reconnu en 1992 comme une incarnation du seizième Karmapa, il sera intronisé en 1992 dans son monastère de Tsurpou au Tibet. La Chine a accepté de valider le choix du Dalaï Lama. De 1992 jusqu'au matin de sa fuite, il vivra sous la haute surveillance des Chinois qui veulent faire de lui leur joker dans la lutte qui les oppose au Dalaï Lama. Une vie dorée ; on le couvre de cadeaux. Mais, en échange, le garçon doit se laisser exhiber à Pékin devant l'empereur rouge Jiang Zemin. Petit à petit, l'idée de fuir chemine en lui. Le 28 décembre, il saute d'une terrasse de son monastère, troque sa robe de moine pour un costume laïc.
Quarante ans après le départ pour l'exil du Dalaï Lama, le jeune Karmapa qui le rejoint à Dharamsala s'apprête à poursuivre le même chemin spirituel, fait de sagesse et de compassion pour tous les êtres.

Jean-Paul Ribes, journaliste, est l'un des premiers à avoir emprunté la route Katmandou-Lhassa dès 1985. En 1987, il crée le Comité de soutien au peuple tibétain et publie La Lettre du Tibet, qui s'efforce d'alerter les milieux politiques français et les médias sur la situation au Tibet. Co-auteur de nombreux ouvrages sur la question, dont Tibet, des journalistes témoignent (L'Harmattan, 1992), il a préfacé des textes du Dalaï Lama et présenté l'édition française du livre de Steve Lehman, Les Tibétains en lutte pour leur survie (Hoëbeke, 1999).