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Bugeaud

Jean-Pierre Bois

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Grande figure de la conquête de l'Algérie, le maréchal Bugeaud a été immortalisé par la légende sous les traits sympathiques d'un soldat patriote, pittoresque, familier et débonnaire. Au-delà de l'anecdote, la fameuse chanson attachée au père Bugeaud témoigne qu'il fut un officier peu ordinaire.

Cet homme d'action au caractère pragmatique, qui incarnerait pour la postérité les mutations de l'armée dans la première moitié du XIXe siècle, choisit la carrière militaire parce qu'il n'a aucun autre métier. Issu d'une famille de la petite noblesse provinciale du Périgord, Bugeaud a vingt ans en 1804 et apprend la guerre dans l'armée impériale. Demi-solde en 1815, il se consacre à son domaine, se passionne pour les progrès de l'agriculture et crée à Lanouaille le premier comice agricole de France. En 1830, orléaniste convaincu, il retrouve l'armée, puis engage une carrière politique. A la tribune de la Chambre, il se fait remarquer par son conservatisme et par sa virulence contre les idées avancées et ceux qui les professent. D'abord hostile à l'aventure algérienne, " possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée ", il s'y rallie par la suite devant la tournure prise par les événements. En 1840, il est nommé gouverneur général de l'Algérie, mais ses méthodes suscitent tant de critiques qu'il est conduit à donner sa démission. Un an plus tard, en 1848, il devient l'un des piliers du parti de l'ordre et s'accommode d'une République qu'il n'a pas souhaitée, toujours animé par le même désir: être utile à son pays.

Jean-Pierre Bois, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de l'Enseignement technique, professeur à l'université de Nantes, spécialiste d'histoire sociale et d'histoire militaire, consacre ses recherches aux problèmes tactiques et aux écrits théoriques sur la guerre. Il a notamment publié Les Anciens Soldats dans la société française au XVIIIe siècle (Economica, 1990) et Maurice de Saxe (Fayard, 1992).