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Censure et culture sous l'Ancien Régime

Georges Minois

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" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Les célèbres mots de Figaro, qui fondent la liberté de la presse, sont l'aboutissement de trois siècles de débats, dont cet ouvrage retrace les grandes étapes.

De la création de l'Index romain au système de la permission tacite, la liberté d'expression a en effet une longue histoire. Elle commence dans la seconde moitié du XVe siècle lorsque se multiplient les voix contestataires de l'ordre établi. Mais les pouvoirs des censeurs _ Sorbonne, Parlement, Conseil du roi, Assemblée du clergé _ ont souvent des objectifs différents et leur rivalité favorise en fait un certain pluralisme de la pensée.

Dans la France d'Ancien Régime, le contrôle culturel a une autre dimension: c'est la formation des esprits, par l'éducation, la prédication, la lecture, la propagande. L'Etat s'intéresse avant tout à la formation des élites et néglige la culture populaire, dont seule s'occupe l'Eglise. Paradoxalement, le pouvoir royal, en s'affirmant, a affaibli la censure en même temps qu'il a accru le fossé culturel entre une élite, de plus en plus ralliée aux vues profanes et terrestres de l'Etat, et des couches populaires entretenues dans des espoirs eschatologiques par l'Eglise.

Georges Minois, agrégé et docteur en Histoire, docteur d'Etat, est membre du Centre international de recherches et études transdisciplinaires (CIRET). Historien des mentalités religieuses et des rapports Eglise-pouvoirs, il a publié de nombreuses études dans ce domaine, en particulier, chez Fayard, Le Confesseur du roi, L'Eglise et la science, l'Eglise et la guerre, Histoire des enfers.