Maison d'édition depuis 1857

NEWSLETTER

La Résistance sans de Gaulle

Robert Belot

Acheter votre format
Acheter40,00 €
Pour arriver à l'image d'une France unie et réconciliée avec elle-même, que d'obstacles a-t-il fallu braver ! Que de combats franco-français a-t-il fallu affronter ! Que de rivalités ont dû être neutralisées !

Pour rallier les hommes de l'armée des ombres à son symbole et convertir les « féodaux » de la Résistance à une logique d'État, le chef de la France a dû surmonter des difficultés inouïes. Ceux-ci avaient eu leur propre cheminement et avaient couru les risques les plus extrêmes. Ils entendaient, une fois sortis du monde clandestin, constituer le pôle autour duquel s'organiserait la renaissance politique. Le retour en grâce des partis ne leur en a pas laissé la possibilité.

Il faut ajouter que la résistance et la non-accommodation n'ont pas toujours, en France, dans l'Empire ou à l'étranger, emprunté la voie gaulliste et s'y sont parfois même opposées. Bien loin de l'image qu'il a donnée de lui après guerre, le gaullisme n'a pas pu absorber toutes les postures du refus. La Résistance s'est longtemps pensée sans de Gaulle, sinon contre lui. Et le Général a lui-même été conduit, pour restaurer la République, à penser son action sans la Résistance, alors que d'aucuns l'accusaient de préparer l'avènement d'une dictature.

N'avait-il pas seulement tenté de résoudre cette ultime et toujours actuelle question : comment une élite nouvelle peut-elle transformer une révolte morale en un fait politique ?