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Les Jeux au royaume de France

Du XIIIe au début du XVIe siècle

Jean-Michel Mehl

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Jeux de paume et jeux de dés, jeux d'adresse et de société, jeux d'armes, jeux de tables et de marelles, cartes, échecs, les jeux ont une histoire qui dépasse de beaucoup la description de leur matériel et de leurs règles.

Qui joue? Où et quand? Le portrait des joueurs met en évidence les rapports du jeu avec la vie sociale, même si les joueurs, par définition, pensent y échapper. Car les jeux sont des gestes qui traduisent l'organisation d'une société. Face aux jeux la société réagit en même temps qu'elle se révèle: réprimés ou tolérés, organisés ou spontanés, les jeux sont l'objet d'innombrables jugements qui se modifient au fil du temps.

Pendant la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance une vie de cour plus raffinée où s'élaborent de nouveaux codes de comportement favorise les jeux. Mais cet essor traduit aussi la disponibilité croissante en temps et en argent. Les jeux prolifèrent comme en témoigne l'interminable liste des jeux pratiqués par le jeune Gargantua. En fait, une hiérarchie s'établit: les jeux sportifs et intellectuels sont encouragés, ce qui a pour contrepartie obligée le développement des jeux de hasard, régulièrement condamnés. Ainsi s'explique le succès sans précédent des cartes, ce jeu qui combine les incertitudes du sort et le plaisir intellectuel d'une tactique préméditée ou élaborée au fur et à mesure de la partie.

La passion des Français pour les jeux ne cesserait plus. " Les Français naissent une raquette à la main. Il y a plus de jeux de paume que d'églises ", notait un voyageur anglais dans les premières années du XVIIe siècle.

Jean-Michel Mehl, né en 1946, est agrégé d'histoire, docteur ès lettres, maître de conférences d'histoire médiévale à l'Université des sciences humaines de Strasbourg.