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Cent ans après sa publication, le roman la Régente (1884-1885) s’est imposé comme l’un des monuments des lettres espagnoles, et il accède peu à peu, grâce aux diverses traductions, au rang des chefs-d’œuvre de la littérature universelle.

La Régente
est l’histoire du conflit entre certains personnages et le milieu où ils sont condamnés à vivre. Il est la peinture des mœurs et des mentalités d’une société de province, celle de Vetusta, et il est surtout le reflet d’une humanité profonde, creuset de préoccupations et d’aspirations où se mêlent la chair et l’esprit, la raison et les sentiments innommés, la réalité de l’existence et ses mystères. La protagoniste, Ana Ozores, est la poésie du cœur qui cherche à dépasser la prose de la vie, mais avec la douloureuse cons-cience de son impuissance. C’est en cela que la Régente est un ego universel...
Le sens du réel, de tout le réel y compris dans ses dimensions mystérieuses, permet à Leopoldo Alas de dépasser, naturellement après les avoir assimilés, les grands principes esthétiques de son époque. Admirateur de Flaubert et de Zola, défenseur d’un certain naturalisme, Clarín créateur échappe à toute formule. Sa lucidité, son aptitude à capter par l’écriture les plis et les replis de l’intériorité, l’immense capacité de sympathie qui lui permet de sentir les plus intimes vibrations de l’âme de ses personnages font de lui un véritable recréateur de vie.


Illustration de couverture : Francesc Miralles, « Vals » (1894), détail. Repro-duit avec l’aimable autorisation de D. Carlos Andreu Batllo.