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De retour en France mais surtout de retour à une vie «  normale  », Georges se souvient de son épopée au-delà des Alpes, dans l’Italie insurgée des «  années de plomb  », qui pour lui furent un âge d’or. Et garde intacte, malgré les échecs et les désillusions, sa foi en la Révolution.
Comment vivre à petit feu quand on a connu l’absolu  ? À 19 ans, Georges le maladroit, le presque rien, a reçu comme un éblouissement. Il a cru que son destin de petit Français était de prendre part à la grande histoire, à l’insurrection armée qui embrasait alors l’Italie. Vite arrêté et condamné, il est retourné vaincu vivoter dans son Bourbonnais natal. Plus de trains de nuit, de planques chez les camarades, d’émeutes dans les rues de Turin et Bologne.
Depuis, Georges semble un de ces perdants qu’on n’écoute guère, un simple, un «  poète  » il préfère dire, un marginal dont les autres brocardent la parole rugueuse.
Quarante ans qu’il en est ainsi. Pourtant, Georges tire force et lumière de ces années lointaines que les vainqueurs ont trouvées de plomb et que lui baptise «  âge d’or  » puisque la politique s’y faisait mystique et la révolution une victoire sur la mort.
Aujourd’hui, ceux qu’il a combattus ont triomphé en Italie comme en France et pérorent, plastronnent. Mais, dans leurs paroles durcies au fer de la puissance et de l’orgueil, Georges entend une autre musique, une étrange défaite.

Après L’Italie la nuit, La Belle Etoile et Morteparole, Jean Védrines s’affirme livre après livre comme le poète de la révolte, le chantre de toutes les insurrections, fussent-elles manquées ou réprimées. Entre France et Italie, sa langue inspirée et puissante explore les splendeurs et les misères de la colère sociale, l’irradiante beauté des idéaux révolutionnaires, à laquelle on ne peut sans doute que se brûler.

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