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Conrad, l'étrange bienfaiteur

Alain Dugrand

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Conrad, pour moi, c'est le romancier. Je pense à lui comme à un bienfaiteur personnel.

Jorge Luis Borges

Voyage en admiration sur les pas d'un orphelin de seize ans, pilotin à Marseille, apprenti matelot. Ça compte, l'adolescence, dans la vie d'un tel écrivain. Né russe dans l'Ukraine colonisée, Conrad écrivait en anglais. Mais ses biographes polonais ou anglo-saxons négligèrent les années françaises. C'est le contraire, ici. L'Ile Grande, la Bretagne, le golfe d'Hyères, Ajaccio et le Cap Corse, Montpellier et Marseille, surtout, vont occuper l'existence de Joseph Conrad. Jusqu'à la fin, il va clamer sa «méditerranéité» contre l'absurde «slavisme» qui vient souvent sous la plume paresseuse des sédentaires.
On évoque aussi l'oeuvre de l'«écrivain de la mer», alors qu'il n'aimait pas Stevenson, raillait Melville. C'est dans Flaubert, Stendhal, Daudet et Proust qu'il puisa sa vigueur inquiète. Cette équipée littéraire est le fruit d'une errance qui commence sur le Vieux-Port de Marseille et se clôt dans l'aile négligée du cimetière de Cantorbery. Hommage à l'écrivain capital. Qui inspira la manière de Bruce Chatwin, l'univers de Francis Ford Coppola. A l'écrivain moderne. Pour une époque humiliée, barbare.
A.D.


Né en 1946, Alain Dugrand a écrit avec Anne Vallaeys la trilogie à succès des Barcelonnettes en 1983. Ont suivi une douzaine d'ouvrages, romans et essais littéraires qui lui ont valu les prix Roger-Nimier, Paul-Léautaud et Louis-Guilloux.