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En contemplant les livres qu’il a pourtant écrits mais qui lui sont devenus totalement étrangers, un écrivain comprend qu’on écrit moins pour laisser une trace que pour s’effacer, échapper à l’absurdité d’être soi.
  Une antique croyance voudrait que, si les paroles s’envolent, les écrits, quant à eux, restent. Mais pour servir à quoi ? L’histoire se déroule en Bretagne, dans un presbytère. Un écrivain séjourne là, dans ce qui pourrait ressembler à sa famille mais qui ne l’est pas tout à fait. Un garçon de six ans déboule avec une dizaine de livres sous le bras, qu’il étale devant leur auteur. «C’est vraiment toi qui les as écrits?» interroge-t-il. Là commence un étrange voyage, une sinueuse introspection. Car si la réponse à la question de l’enfant est très objectivement «oui», ces livres, l’écrivain ne les reconnaît pas. Que traduisent-ils de lui? De ce qu’il n’est de toute façon plus? Le sens commun voudrait qu’on écrive pour laisser une trace. Mais si c’était le contraire? Si l’écriture servait plutôt à se délivrer de l’absurdité d’être soi et à progressivement s’effacer ?