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La Liberté sans choix politique

Jean-Philippe Domecq

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« Le discours politique n'ose plus parler de l'essentiel ; le peuple peut avoir tort contre lui-même. » Quelle question essentielle serait esquivée ?
L'argent, la finance mondialisée et sa cohorte d'injustices. En quoi le peuple pourrait-il avoir tort ? En son consentement au règne de l'argent, bien qu'il en souffre. Le livre met à l'épreuve ces deux évidences concordantes et occultées.
L'argent mondialisé tient la place englobante occupée autrefois par le religieux, puis par le politique. Le discours politique de gouvernement n'ose plus parler des injustices criantes ni des disproportions irréalistes que nous impose ce qu'il faut bien nommer : le capitalisme. Le voilà, le manque au coeur du discours politique, et le malaise d'une civilisation où l'argent, de nécessité et passion de toujours, est devenu valeur, valeur destinée à soumettre toutes les autres valeurs.
Le peuple rejette les politiques qui essaient de limiter ce règne, plus souvent que celles qui le couvrent ou le cautionnent; en même temps, il se plaint de l'injustice qu'elles entraînent. Dire que le peuple reproche aux hommes politiques ce qu'il pourrait assez régulièrement se reprocher pourra paraître iconoclaste, car de quel droit le dire en démocratie ? D'autant que la média-démocratie flatte le « télecteur » dans le sens d'un individualisme toujours plus soucieux des droits du « moi-moi », et toujours moins conscient de son appartenance à une collectivité : la politique a été privatisée. Or, le propos politique est inhibé lorsqu'il est contraint de gommer les perspectives collectives.
La discussion critique avec l'opinion doit revenir à l'homme politique. Encore faut-il l'y aider, au lieu de toujours le prendre pour bouc émissaire.

Jean-Philippe Domecq poursuit ainsi la réflexion entreprise avec les deux premiers volets du triptyque, La Liberté sans choix : La Passion du politique (Le Seuil, 1989) et Petit Traité de métaphysique sociale (Quai Voltaire, 1992). Romancier et essayiste, on lui doit notamment L'Ombre de ta peau (Fayard, 2001) et Qui a peur de la littérature ? (Mille et une nuits, 2002).