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Ainsi réunis, et dans l'ordre que voici, qui n'est pas toujours celui de leur publication, ces textes nous donnent les mémoires que Colette n'a pas écrits. Ceux de son enfance, de sa jeunesse, de sa conquête de Paris...
Du Jardin-du-Haut et du jardin-du-Bas de la maison familiale, aux hauts et aux bas de la vie parisienne. Mais des mémoires d'une sorte particulière, car Colette, au mitan, à la mi-temps, comme aux derniers jours glorieux de son existence, vit au présent ce que pour elle-même, plus encore que pour nous, elle raconte en s'en enchantant avant de nous enchanter...
Le seul Claudine que l'on trouvera ici est le seul digne de figurer dans de vrais mémoires : La Maison de Claudine...
Nous ne savons pas ce qui nous intéresse et nous émeut le plus, à la fin, dans ce livre fait de textes si divers et si pareils, de l'indestructible enfance retrouvée dans cette enfant Colette que seule la mort, dans un grand âge, a détruite ; ou de cette fausse Claudine, cette vraie Colette mêlée à la vie demi-mondaine d'une frivole, charmante et féroce époque.
Nous ne la verrons pas souffrir, mais nous devinerons ses souffrances. Souffrances d'amour si discrètement évoquées dans Les Vrilles de la vigne...
Il y a de belles pages, au commencement de Mes apprentissages sur "l'arrogant déclin" de la belle Otero. Et les dernières lignes du même ouvrage évoquent d'autres confidences possibles, celles d'un autre temps : "Si j'écrivais quelque jour mes souvenirs de l'autre versant..." Mais ici, dans ce livre-ci, nous sommes sur le versant ensoleillé...

C.M.