La fin du XIXe siècle a été fort japonisante. Au début du siècle suivant, le haïku, forme poétique délicate de 17 syllabes réparties en trois vers, s’est alors acclimaté à la langue française dans des conditions singulières. En 1905, trois jeunes poètes méconnus publient le premier recueil de haïku, Au fil de l'eau, après une croisière fluviale sur les canaux du Centre. Puis, en 1922, un poète mexicain du nom de Rafael Lozano fait éditer à Paris un deuxième recueil, Haikais, auquel est donnée l’exacte forme d'une plaquette japonaise : les mots sont imprimés à la verticale, à lire de droite à gauche...
Éric Dussert nous fait découvrir la liberté poétique des précurseurs d'un genre dont Claudel et Éluard ont longtemps été considérés comme les expérimentateurs français.