Ce premier volume (1857-1885) ébauche toute une période passionnante de la vie de Verlaine : ses débuts comme poète ; la réception de ses premiers recueils de poésie ? les Poèmes saturniens, les Fêtes galantes ? ; l?estime et l?indéfectible soutien de ses aînés Hugo et Sainte-Beuve et de ses pairs Coppée, Blémont et Mallarmé ; ses liens avec le Parnasse ; ses articles sur les Poètes maudits.
Ces lettres dévoilent la sensibilité à fleur de peau du poète, son besoin de reconnaissance et d?amitié, son humour cabochard. A Mathilde Mauté, qu?il épouse, il adresse les vers émouvants de La Bonne Chanson. A Rimbaud, qu?il suit, il confie sa détresse : (« aime-moi, protège et donne confiance. Etant très faible j?ai très-besoin de bontés ») surtout quand Mathilde le quitte au « fatal mois de février » 1872, alors que leur fils Georges n?a que trois mois. Deux ans plus tard, Verlaine commet l?irréparable : il tire sur Rimbe et passe de longs mois en prison en Belgique. Malheureux, il demande à Hugo d?intercéder en sa faveur auprès de Mathilde : « Parlez-lui, dites-lui [?] que seule elle peut me sauver du remords, de l?angoisse, seule elle peut m?aider à refaire ma vie. » Heureusement ses liens épistolaires et la poésie le préservent : il écrit les vers de Cellulairement, et les Romances sans paroles sont publiées grâce au fidèle Lepelletier.
Après ces épreuves, Verlaine se convertit : « dis que tu sais que je me porte mieux et que je me suis absolument converti à la religion catholique » et écrit Sagesse. Enseignant à Stickney, Bournemouth ou Rethel, il se préoccupe de son fils qu?il voit peu : « Et j?ai revu l?enfant unique ». Désireux de mettre en avant l?oeuvre poétique de Rimbaud, il cherche inlassablement des éditeurs et de l?argent, amorce une relation paternelle avec l?un de ses anciens élèves Lucien Létinois, et renoue en 1883 avec les milieux littéraires.
Cette Correspondance est d?autant plus intéressante que, pour citer Lepelletier, Verlaine « écrit à la va-comme-je-te-pousse, sans souci du tiers et du quart, ne s?adressant qu?à l?ami auquel il se confie. Il ne soupçonne guère l?imprimerie future ». Truffée d?argot, de jeux de mots de potaches, elle témoigne d?une époque et de solides amitiés. Près de 200 dessins souvent humoristiques de Verlaine et de ses comparses, Ernest Delahaye et Germain Nouveau, illustrent leurs échanges.
Ces lettres dévoilent la sensibilité à fleur de peau du poète, son besoin de reconnaissance et d?amitié, son humour cabochard. A Mathilde Mauté, qu?il épouse, il adresse les vers émouvants de La Bonne Chanson. A Rimbaud, qu?il suit, il confie sa détresse : (« aime-moi, protège et donne confiance. Etant très faible j?ai très-besoin de bontés ») surtout quand Mathilde le quitte au « fatal mois de février » 1872, alors que leur fils Georges n?a que trois mois. Deux ans plus tard, Verlaine commet l?irréparable : il tire sur Rimbe et passe de longs mois en prison en Belgique. Malheureux, il demande à Hugo d?intercéder en sa faveur auprès de Mathilde : « Parlez-lui, dites-lui [?] que seule elle peut me sauver du remords, de l?angoisse, seule elle peut m?aider à refaire ma vie. » Heureusement ses liens épistolaires et la poésie le préservent : il écrit les vers de Cellulairement, et les Romances sans paroles sont publiées grâce au fidèle Lepelletier.
Après ces épreuves, Verlaine se convertit : « dis que tu sais que je me porte mieux et que je me suis absolument converti à la religion catholique » et écrit Sagesse. Enseignant à Stickney, Bournemouth ou Rethel, il se préoccupe de son fils qu?il voit peu : « Et j?ai revu l?enfant unique ». Désireux de mettre en avant l?oeuvre poétique de Rimbaud, il cherche inlassablement des éditeurs et de l?argent, amorce une relation paternelle avec l?un de ses anciens élèves Lucien Létinois, et renoue en 1883 avec les milieux littéraires.
Cette Correspondance est d?autant plus intéressante que, pour citer Lepelletier, Verlaine « écrit à la va-comme-je-te-pousse, sans souci du tiers et du quart, ne s?adressant qu?à l?ami auquel il se confie. Il ne soupçonne guère l?imprimerie future ». Truffée d?argot, de jeux de mots de potaches, elle témoigne d?une époque et de solides amitiés. Près de 200 dessins souvent humoristiques de Verlaine et de ses comparses, Ernest Delahaye et Germain Nouveau, illustrent leurs échanges.