La rupture n’est plus un choix, comme au temps des révolutions ou du pur volontarisme politique, elle est mouvement. Elle s’est effectuée principalement avant la fin des années quatre-vingts du siècle passé. Elle se poursuit par ruptures successives, en signifiant l’appartenance à un Nouvel Âge de l’histoire.
Ce mouvement est celui que les technologies impulsent sans répit, celui que l’économisme conquérant entretient en l’exploitant et en l’accélérant. Des «nouveaux nouveaux mondes » en naissent, ils sont déjà là, nous les habitons sans savoir vers où ils nous entraînent ni ce qu’ils sont.
Il faut équiper avec d’autres moyens la volonté de savoir, de comprendre pour agir, de maîtriser un dépaysement qui nous rend étranger à nous-même. Le regard anthropologique suggère la méthode : voir d’ailleurs, connaître autrement.
Ce livre fait des événements survenus en 2006 et en 2007 les révélateurs d’aspects méconnus, ignorés, de la société française actuelle, mis à découvert notamment par une élection présidentielle «pas comme les autres ». Sa forme narrative donne un relief dramatique à des situations dont les personnages sont appelés à comparaître.
Anthropologue, sociologue et écrivain, auteur d’une trentaine d’ouvrages mondialement lus depuis cinquante ans, Georges Balandier a publié aux Éditions Fayard Le Détour : pouvoir et modernité (1985), Le Désordre : éloge du mouvement (1988), Le Dédale : pour en finir avec le XXe siècle (1994), Conjugaisons (1997), Le Grand Système (2001) ainsi que Le Pouvoir sur scènes (édition revue et augmentée, 2006).