La découverte de tableaux et de documents nouveaux à partir desquels nous pouvons suivre, entre 1593 et 1652, les traces de Georges de La Tour, n'a pas cessé, depuis la mémorable exposition qui fut consacrée au peintre à Paris en 1972, à l'Orangerie des Tuileries. affirmations et hypothèses ont part égale lorsque nous interrogeons l'homme, qui reste distant, et qu'il est parfois imprudent d'interpréter, en dépit des événements d'une vie et d'une époque hautes en couleur et fortes en sensations.
Contemporain de ce demi-siècle où le duché de Lorraine connaît une extrême prospérité puis une extrême misère, témoin avisé des malheurs de la guerre dont Jacques Callot sera dans les mêmes années le minutieux chroniqueur, négociateur exigeant de son propre devenir, La Tour, dont la disponibilité et la fidélité aux siens traversent toute la vie, semble peu touché par la réalité extérieure. Bien qu'il y déploie une énergie tout efficace, et qu'il en accueille les dons, elle ne concerne son oeuvre que par les modèles ou les prétextes qu'il y puise, sans que nous puissions jamais y voir briller la clef d'un chemin personnel.
Aucune confidence ici, ouvrant sur la vie intime, ou sur la genèse d'une oeuvre qui porte en elle sa propre cohérence. L'enquête biographique, privée des occasions de complaisance habituelles à ce genre, enrichie d'informations inédites, est d'autant plus passionnante qu'elle produit sa propre rigueur, écho de celle où les images de Georges de La Tour puisent leur pouvoir intact.
Anne Reinbold est chargée de recherches au C.N.R.S.
Contemporain de ce demi-siècle où le duché de Lorraine connaît une extrême prospérité puis une extrême misère, témoin avisé des malheurs de la guerre dont Jacques Callot sera dans les mêmes années le minutieux chroniqueur, négociateur exigeant de son propre devenir, La Tour, dont la disponibilité et la fidélité aux siens traversent toute la vie, semble peu touché par la réalité extérieure. Bien qu'il y déploie une énergie tout efficace, et qu'il en accueille les dons, elle ne concerne son oeuvre que par les modèles ou les prétextes qu'il y puise, sans que nous puissions jamais y voir briller la clef d'un chemin personnel.
Aucune confidence ici, ouvrant sur la vie intime, ou sur la genèse d'une oeuvre qui porte en elle sa propre cohérence. L'enquête biographique, privée des occasions de complaisance habituelles à ce genre, enrichie d'informations inédites, est d'autant plus passionnante qu'elle produit sa propre rigueur, écho de celle où les images de Georges de La Tour puisent leur pouvoir intact.
Anne Reinbold est chargée de recherches au C.N.R.S.