Samuel Schwartzbard, Herschel Grynszpan : un même geste, deux destinées. Juifs, ils ont tué pour venger les leurs, victimes de persécutions. Révoltés, prisonniers de lois sourdes et d?un monde indifférent, ils ont braqué leur arme pour dire « non » à l?injustice et à l?horreur absolues : les pogroms d?Ukraine au début du xxe siècle, l?enfer nazi.
Le 25 mai 1926, à Paris, en pleine rue, Samuel Schwarztbard, ancien combattant de la Grande Guerre, anarchiste convaincu, abat de plusieurs coups de feu l?ataman Simon Petlioura. Douze ans plus tard, le 7 novembre 1938, dans un bureau de l?ambassade parisienne d?Allemagne, Herschel Grynszpan, âgé de dix-sept ans à peine, fait feu sur un obscur secrétaire, Ernst von Rath. Son acte servira de prétexte à Goebbels pour déclencher la tragique « Nuit de cristal ».
Un homme mûr, un enfant. Le premier a choisi sa cible, mûri sa vengeance. L?affaire Dreyfus est encore dans tous les esprits : Samuel sera acquitté au terme du spectaculaire « procès des pogroms », magistralement conduit par le héraut des prétoires, Me Henry Torrès, l?homme à la voix d?airain. Herschel, en revanche, ne sera jamais jugé. On le laissera pourrir plusieurs années en cellule avant de le déporter.
Jean Nainchrik, saisi par leur désespoir, superpose les époques. Avec, pour trait d?union, Me Henry Torrès, figure emblématique de la liberté. Parce qu?il fallait rappeler, aujourd?hui, dans quelle tourmente ont été emportés ces hommes qui ont résisté.
Le 25 mai 1926, à Paris, en pleine rue, Samuel Schwarztbard, ancien combattant de la Grande Guerre, anarchiste convaincu, abat de plusieurs coups de feu l?ataman Simon Petlioura. Douze ans plus tard, le 7 novembre 1938, dans un bureau de l?ambassade parisienne d?Allemagne, Herschel Grynszpan, âgé de dix-sept ans à peine, fait feu sur un obscur secrétaire, Ernst von Rath. Son acte servira de prétexte à Goebbels pour déclencher la tragique « Nuit de cristal ».
Un homme mûr, un enfant. Le premier a choisi sa cible, mûri sa vengeance. L?affaire Dreyfus est encore dans tous les esprits : Samuel sera acquitté au terme du spectaculaire « procès des pogroms », magistralement conduit par le héraut des prétoires, Me Henry Torrès, l?homme à la voix d?airain. Herschel, en revanche, ne sera jamais jugé. On le laissera pourrir plusieurs années en cellule avant de le déporter.
Jean Nainchrik, saisi par leur désespoir, superpose les époques. Avec, pour trait d?union, Me Henry Torrès, figure emblématique de la liberté. Parce qu?il fallait rappeler, aujourd?hui, dans quelle tourmente ont été emportés ces hommes qui ont résisté.