« À six ans, jouer l’ignorance quand on a parfaitement compris. Mourir n’empêche pas un père de revenir à la maison. Mourir est un acte comme un autre. Quelle disparition l’empêcherait de dormir, de parler et de manger? Tout ça n’avait aucun sens dans mon esprit. J’ai imaginé que mourir signifiait au fond qu’il vivait encore, mais dans une autre famille, avec une autre femme et d’autres enfants.
C’était facile de ne pas mourir; ouvrir les yeux, les maintenir écarquillés et marcher sans s’arrêter.»
Après La nuit des calligraphes (Fayard, 2004), premier roman traduit dans treize pays et récompensé par le prix de la découverte Prince Pierre de Monaco, le prix Cavour (Italie), et le prix Kadmos (Liban), Yasmine Ghata a publié Le târ de mon père (Fayard, 2007).