«Cette réalité des camps, méprisée par ceux qui la fabriquent, insaisissable pour ceux qui la subissent, c’est bien en vain qu’à notre tour nous essayons d’en découvrir les restes. […] Qui de nous veille de cet étrange observatoire pour nous avertir de la venue des nouveaux bourreaux ? Ont-ils vraiment un autre visage que le nôtre ? »
Le poète Jean Cayrol (1911-2005) a écrit le puissant commentaire qui accompagne les images du film Nuit et Brouillard réalisé en 1955 par Alain Resnais. Véritable «coup de poing dans nos consciences », il rappelle ce que fut la réalité concentrationnaire au quotidien.