« Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes.»
La présentation la plus attrayante de l'existentialisme a toutes les apparences d'une invitation au voyage. Prendre la route à la rencontre des villes et des hommes, si possible dans le monde entier, c'est voyager, en effet. Et Sartre, l'amoureux de Paris, n'a cessé de parcourir la planète, pour se découvrir lui-même. D'où l'ambition légitime de cet essai: aller à la découverte de Sartre en s'attachant à ses voyages. À ses tout premiers voyages d'agrément, comme en Espagne, en Italie, en Grèce ou au Maroc. À ceux qu'il entreprit pour des raisons d'ordre politique, notamment en URSS. Ainsi qu'au voyage charnière qui le mena aux États-Unis, tout de suite après la seconde guerre, comme journaliste.
En ressortent les portraits de villes particulières: New-York, où il aurait aimé vivre; Rome où il a en partie vécu; Naples qui l'a fasciné; Venise, qu'il a aimée au point de lui consacrer la majeure partie d'un livre inachevé sur l'Italie. Se dévoile ainsi une partie cachée de son talent qui en fait un maître incontestable de la littérature de voyage.
Philosophe jusqu'ici assez peu reconnu de la ville, Sartre se révèle aussi un extraordinaire rapporteur de « choses vues », brisant le simple cadre de l'anecdote. C'est qu'il a un but: tuer en lui comme en nous le touriste, pour donner naissance au voyageur.
La présentation la plus attrayante de l'existentialisme a toutes les apparences d'une invitation au voyage. Prendre la route à la rencontre des villes et des hommes, si possible dans le monde entier, c'est voyager, en effet. Et Sartre, l'amoureux de Paris, n'a cessé de parcourir la planète, pour se découvrir lui-même. D'où l'ambition légitime de cet essai: aller à la découverte de Sartre en s'attachant à ses voyages. À ses tout premiers voyages d'agrément, comme en Espagne, en Italie, en Grèce ou au Maroc. À ceux qu'il entreprit pour des raisons d'ordre politique, notamment en URSS. Ainsi qu'au voyage charnière qui le mena aux États-Unis, tout de suite après la seconde guerre, comme journaliste.
En ressortent les portraits de villes particulières: New-York, où il aurait aimé vivre; Rome où il a en partie vécu; Naples qui l'a fasciné; Venise, qu'il a aimée au point de lui consacrer la majeure partie d'un livre inachevé sur l'Italie. Se dévoile ainsi une partie cachée de son talent qui en fait un maître incontestable de la littérature de voyage.
Philosophe jusqu'ici assez peu reconnu de la ville, Sartre se révèle aussi un extraordinaire rapporteur de « choses vues », brisant le simple cadre de l'anecdote. C'est qu'il a un but: tuer en lui comme en nous le touriste, pour donner naissance au voyageur.