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Les Origines sacrées des sciences modernes

Charles Morazé

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Reliques préhistoriques, textes des pyramides ou algèbres actuelles: tout témoigne qu'un petit lot commun de prescriptions dicte aux hommes comment faire et comment dire. L'essentiel de ce lot remonte à l'origine d'un monde subordonnant à l'espace-temps tout ce qui exista, existe, vécut et vit. Au terme de ces impératifs, l'individu peut agir, penser, parler à volonté dans l'étroite marge de liberté que lui laisse sa condition événementielle d'individu historique.

Les figures du trièdre et du tétraèdre (la pyramide ou le prisme, par exemple) constituent la représentation élémentaire à l'origine des sciences modernes et de leur mathématique au lendemain de millénaires plutôt occupés par les métamorphoses du sacré. Elles définissent l'espace orienté, permettent de construire du stable dans cet espace et d'élaborer un code universel capable de décrypter l'histoire des événements, des croyances sacrées ou des sciences rationnelles.

De fait, ces constantes structurelles, Charles Morazé les retrouve dans le mythe d'Horus, divinisant le calcul fractionnaire; dans le Yi-king chinois, révélant le destin d'une des plus vieilles civilisations; il les constate chez Descartes et ses successeurs (Hamilton et Félix Klein). Ces mêmes constantes légitiment les numérotations occidentales faites de nombres réels ou imaginaires; elles explicitent les structures élémentaires de la parenté, le code génétique et la linguistique.

En cela l'ouvrage peut être lu aussi comme le commentaire de schémas, d'oeuvres d'art ou de textes jusqu'alors incompris, différents par leur nature, leur fonction et leur époque, mais semblables dans leur signification essentielle: il est en histoire un code mental omniprésent et fonctionnel dont tout est justiciable.

Charles Morazé, membre fondateur des Fondations des Sciences Politiques et de la Maison des Sciences de l'Homme, créa en 1948 l'actuelle Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et en 1968 le département d'Humanités et sciences sociales de l'Ecole Polytechnique. Il dirigea ensuite l'Institut du Développement économique et social de l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il préside aujourd'hui la Commission internationale pour une Histoire du développement scientifique et culturel (UNESCO). Ce livre est le fruit de quarante années de travail collectif.