En 1519, Fernand Cortez marche sur Tenochtitlán, l'actuelle Mexico, et obtient la soumission de l'empereur Montezuma. Si le conquistador parvient à s'emparer du trésor des Aztèques, non seulement tout le Nouveau Monde mais une grande partie de l'Europe vont tomber sous la coupe de Charles Quint, c'est-à-dire de l'Espagne et de l'Eglise catholique. Un seul homme peut encore renverser le cours des événements: le rhingrave Grumbach, Allemand luthérien prêt à s'allier au Diable pour combattre l'Inquisition abhorrée. Or Grumbach ne dispose que d'une arquebuse et de trois balles: il destine l'une à Cortez, l'autre au duc de Mendoza, qui a enlevé sa bien-aimée, la jeune Indienne Dalila; quant à la troisième...
En relatant l'épopée de Cortez, Leo Perutz, dans ce roman baroque écrit en 1915, alors qu'il se remet d'une grave blessure reçue au front, inflige à l'Histoire la première de ces égratignures ou " alternatives ", reflets d'un scepticisme historique profond, qui, jointes à une véritable science de la composition et à une certaine jubilation de l'écriture, signeront toutes ses oeuvres à venir.
Né à Prague dans une famille juive, Leo Perutz (1882-1957) s'installe très tôt à Vienne. Dès 1915, après le succès de la Troisième Balle, il se consacre entièrement à la littérature. Au moment de l'Anschluss, il émigre en Palestine, où il reprend son métier d'actuaire. Citons, parmi ses oeuvres, le Marquis de Bolibar, Turlupin, la Neige de saint Pierre, la Nuit sous le pont de pierre, le Judas de Léonard.
En relatant l'épopée de Cortez, Leo Perutz, dans ce roman baroque écrit en 1915, alors qu'il se remet d'une grave blessure reçue au front, inflige à l'Histoire la première de ces égratignures ou " alternatives ", reflets d'un scepticisme historique profond, qui, jointes à une véritable science de la composition et à une certaine jubilation de l'écriture, signeront toutes ses oeuvres à venir.
Né à Prague dans une famille juive, Leo Perutz (1882-1957) s'installe très tôt à Vienne. Dès 1915, après le succès de la Troisième Balle, il se consacre entièrement à la littérature. Au moment de l'Anschluss, il émigre en Palestine, où il reprend son métier d'actuaire. Citons, parmi ses oeuvres, le Marquis de Bolibar, Turlupin, la Neige de saint Pierre, la Nuit sous le pont de pierre, le Judas de Léonard.