Vienne en 1918-1919: c'est " le temps des fantômes ". Les Autrichiens cherchent à oublier la défaite militaire et la chute de la monarchie des Habsbourg en se jetant à corps perdu dans un tourbillon de plaisirs rien moins que spontanés. L'ancien officier Georg Vittorin, lui, ne peut oublier l'humiliation que lui a fait subir Sélioukov, le commandant du camp de prisonniers russe où il a passé les derniers mois de la guerre. Il décide de retourner en Russie pour se venger. Une poursuite dramatique s'engage alors, qui lui fera traverser toute l'Union soviétique, le conduira à Constantinople, Milan et Paris jusqu'au jour où se produira le " duel sans témoins " qu'il appelle de ses voeux.
Trois millions de lecteurs ont lu la première édition de ce roman, qui parut en 1928 en feuilleton dans le plus grand magazine du continent, la Berliner Illustrierte Zeitung, et dont le titre devint bientôt un véritable slogan exprimant l'incertitude et l'angoisse des gens devant l'avenir.
Dans une lettre adressée à Perutz, Ian Fleming, le créateur de James Bond, écrivait en 1931, après avoir lu ce roman: " Si le terme de génie, si galvaudé, n'avait pas perdu depuis longtemps toute valeur et toute signification, j'aurais tout simplement qualifié ce livre de génial. "
Né à Prague dans une famille juive, Leo Perutz (1882-1957) s'installe très tôt à Vienne. Dès 1915, après le succès de la Troisième Balle, il se consacre entièrement à la littérature. Au moment de l'Anschluss, il émigre en Palestine, où il reprend son métier d'actuaire. Citons, parmi ses oeuvres, Turlupin, la Neige de saint Pierre, le Cavalier suédois, la Nuit sous le pont de pierre.
Trois millions de lecteurs ont lu la première édition de ce roman, qui parut en 1928 en feuilleton dans le plus grand magazine du continent, la Berliner Illustrierte Zeitung, et dont le titre devint bientôt un véritable slogan exprimant l'incertitude et l'angoisse des gens devant l'avenir.
Dans une lettre adressée à Perutz, Ian Fleming, le créateur de James Bond, écrivait en 1931, après avoir lu ce roman: " Si le terme de génie, si galvaudé, n'avait pas perdu depuis longtemps toute valeur et toute signification, j'aurais tout simplement qualifié ce livre de génial. "
Né à Prague dans une famille juive, Leo Perutz (1882-1957) s'installe très tôt à Vienne. Dès 1915, après le succès de la Troisième Balle, il se consacre entièrement à la littérature. Au moment de l'Anschluss, il émigre en Palestine, où il reprend son métier d'actuaire. Citons, parmi ses oeuvres, Turlupin, la Neige de saint Pierre, le Cavalier suédois, la Nuit sous le pont de pierre.