1815: au lendemain de la Restauration, le " monde " parisien se définit par rapport à la cour. Or peu à peu le rapport s'inverse et les élites non aristocratiques se voient reconnaître une place au premier rang de la société. Une nouvelle mondanité se met en place: tout en restant profondément imprégné de la forme aristocratique, le monde cesse d'être la " bonne compagnie " pour devenir le " Tout-Paris ". Une définition qui restera valable jusqu'à la Première Guerre mondiale et Proust.
Sous la monarchie de Juillet, l'espace mondain n'est plus la cour mais l'espace marqué par le luxe: les beaux quartiers, les théâtres, les ambassades. Le monde rassemble désormais les hommes politiques en vue, les grands banquiers, les écrivains, les artistes... Malgré les prétentions d'un Guizot à traiter les affaires dans les salons, le temps des affaires politiques se sépare du temps consacré à la mondanité, entraînant celle-ci du côté du divertissement, sur le Boulevard, dans les cafés. Les " mondains " paradent sur les champs de course ou aux bains de mer au gré des saisons. Et le monde s'attribue aussi une mission culturelle: le raffinement.
Anne Martin-Fugier, historienne, est l'auteur de La place des bonnes (1979) et La Bourgoise (1983).
Sous la monarchie de Juillet, l'espace mondain n'est plus la cour mais l'espace marqué par le luxe: les beaux quartiers, les théâtres, les ambassades. Le monde rassemble désormais les hommes politiques en vue, les grands banquiers, les écrivains, les artistes... Malgré les prétentions d'un Guizot à traiter les affaires dans les salons, le temps des affaires politiques se sépare du temps consacré à la mondanité, entraînant celle-ci du côté du divertissement, sur le Boulevard, dans les cafés. Les " mondains " paradent sur les champs de course ou aux bains de mer au gré des saisons. Et le monde s'attribue aussi une mission culturelle: le raffinement.
Anne Martin-Fugier, historienne, est l'auteur de La place des bonnes (1979) et La Bourgoise (1983).