Aussi développé que L’Univers concentrationnaire est bref, Les Jours de notre mort décrit au quotidien la vie dans le camp sous la forme d’un récit qui associe divers témoignages à l’expérience de l’auteur, pour évoquer Buchenwald, Dora, Neuengamme, Mauthausen, Auschwitz et Birkenau. Sous forme de chroniques, David Rousset fait revivre cette étrange et incroyable réalité qu’est l’univers des camps : ses règles, ses personnages et leur destin particulier, leurs souffrances et leurs luttes mais aussi les amitiés, les complicités et les ruses qui ont permis à certains de revenir. Il dit aussi comment, dans tous les camps, les « politiques » tentent de résister aux SS et aux « droits communs », cherchent à « s’organiser » et à vaincre la pire des capitulations, le désespoir.
« Les Jours de notre mort tranche par rapport aux abondants récits publiés alors par les rescapés et devient très vite un classique. Plus qu’un témoignage sur les camps, il se veut une réflexion sur un univers, une société à part, dont l’étude peut contribuer à celle de l’homme et des sociétés en général. Il en décrit, dans un style concis et efficace, le fonctionnement, en particulier celui de la double hiérarchie des détenus et des SS. » (Annette Wieviorka)