Pour en finir avec la caricature d'un monde de l'art écrasé par la vanité, on se souvient que, depuis la fin du XIXe siècle (Les Incohérents) et le début du XXe (dada), certains artistes ont choisi de cultiver l'autodérision, de revendiquer l'idiotie. En s'attachant à décevoir et à navrer, ils ont ouvert la voie à une modernité subversive, dévastatrice et plaisante, où le ridicule tue sans pitié. Leurs méthodes : la contrainte, la frustration, la mise en scène burlesque de soi...
Les Incohérents apparurent comme une résurgence (pour ne pas dire une scission) des Hydropathes, avec des réalisations un peu différentes, et en particulier l'organisation d'expositions d'arts Incohérents à but charitable. Le principe était que chaque artiste devait créer dans un domaine qui n'était pas le sien (un peintre faisait de la musique, un musicien de la poésie, un poète de la peinture, etc.). Cette absence de compétence revendiquée, et l'humour dévastateur qui animait chacune des « oeuvres » présentées, permirent de totalement décomplexer les pratiques et favorisèrent l'émergence, sur le mode humoristique, de procédés largement répandus par la suite dans l'art du XXe siècle.
En retraçant pas à pas l'histoire des Incohérents, sorte de préfiguration du dadaïsme, Andréi Nakov nous fait pénétrer le monde incroyable des artistes déjantés de la fin du XIXe siècle.
Les Incohérents apparurent comme une résurgence (pour ne pas dire une scission) des Hydropathes, avec des réalisations un peu différentes, et en particulier l'organisation d'expositions d'arts Incohérents à but charitable. Le principe était que chaque artiste devait créer dans un domaine qui n'était pas le sien (un peintre faisait de la musique, un musicien de la poésie, un poète de la peinture, etc.). Cette absence de compétence revendiquée, et l'humour dévastateur qui animait chacune des « oeuvres » présentées, permirent de totalement décomplexer les pratiques et favorisèrent l'émergence, sur le mode humoristique, de procédés largement répandus par la suite dans l'art du XXe siècle.
En retraçant pas à pas l'histoire des Incohérents, sorte de préfiguration du dadaïsme, Andréi Nakov nous fait pénétrer le monde incroyable des artistes déjantés de la fin du XIXe siècle.